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Nouvelle économie

Mercredi 22 août 2012 3 22 /08 /Août /2012 23:14


Paradigme. Se dit d’une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). Les économies du monde entier sont chacune à la recherche d’un nouveau paradigme. Les signes écologiques, sociaux, financiers, semblent nous renvoyer l’image d’un monde vivant la fin d’une époque. Révolutions, luttes pour le contrôle d’énergie, de ressources sont des faits courants. Les  politiques de soutien financier, les  politiques fiscales se multiplient et aucune ne  semble être en mesure d’apporter de solutions durables à un problème de plus en plus global. Même les réponses militaires  ne parviennent pas à générer un basculement des équilibres. Au final, nous enchaînons les plans de sauvetage sans  pour autant répondre à une question, à mon avis, fondamentale : Quels sont nos objectifs ?

 

 

 

Définir un paradigme n’est pas chose facile tant nous devrions dénoncer ce qui est notre monde depuis plus d’un siècle. Par exemple, définir un modèle de vie où la plupart des déplacements se feraient à vélo, ne serait pas pour satisfaire la sidérurgie, ni la construction automobile... De fait, difficile d’imaginer que les groupes de pression représentant ces puissants intérêts accepteraient dans la joie de tels changements. Pour cette raison, s’il s’agit de changement, les économies dites développées partent avec un handicap certain.

 

 


Les nations du continent africain sont bien placées pour initier le changement. Les nations les plus démunies d’Afrique peuvent aisément imposer de nouveaux modèles sociétaux tant le poids de l’existant est relativement faible. Prenons l’exemple des déplacements inters urbains. En France, il serait difficile de délaisser toute ces autoroutes et ces voies grande vitesse pour d’autres solutions. Comment justifier que de gigantesques investissements deviennent soudain obsolètes ? En revanche, dans une nation ou l’essentiel des routes est fait de pistes et de voies faiblement aménagées, définir de nouvelles stratégies de transport représenterait une opportunité immédiate !  Il en va ainsi de la plupart des  secteurs économiques. Ainsi, les nations africaines peuvent imaginer plus librement de nouveaux circuits de production, de consommation tant l’existant est dans un état élémentaire.

 

 

Les nations du continent africain peuvent montrer la voie. Les nouvelles idées, les concepts de rupture peinent à trouver leur voie dans les pays de l’OCDE. Les nations africaines peuvent pleinement utiliser cet extraordinaire potentiel. En faisant vivre de nouvelles approches économiques et sociétales, le fantastique apport intellectuel et humain de la diaspora africaine pourra donner sa pleine mesure. Ainsi, le retour au berceau de générations entières d’ingénieurs, d’ouvriers, d’experts ne ferra qu’accentuer la vitesse et la force de l’évolution. Les nations africaines, sont naturellement au centre du monde et peuvent imprimer leur marque dans ce nouveau siècle.

 

 

 

 

De nouvelles nations africaines par quoi commencer ? Quelques soient les évolutions choisies, elles auront toute besoin de stabilité politique. Les  frontières et des régions  définies au mépris  des réalités ethniques, représentent un handicap dont il faut venir à bout. Une piste intéressante, pourrait consister à refonder l’organisation administrative sur les bases ethniques traditionnellement admises. Peut être cela pourrait il aboutir à la naissance d’un état fédéral, voire, une monarchie constitutionnelle ? En mobilisant les  têtes régnantes sur des clans ou des groupes sociaux il est possible de dessiner une carte administrative d’autant plus stable qu’elle sera naturellement admise dans les cœurs.

 

 


Un découpage national fondé sur l’échange efficient des hommes et des biens. Redéfinir une carte administrative ne signifie pas pour autant le repli identitaire. Il s’agit au contraire de valoriser le potentiel naturel de chacune des régions  tout en les unifiant par un réseau logistique efficace et abordable. A ce titre, on pourra souligner deux approches technologiques.

 

 


Pour les hommes, le système de l’aérotrain pourrait représenter une approche adaptée à la réalité tant géographique que sociale. Une conception sur pilotis permet un isolement du sol : le système est protégé des aléas climatiques. La maintenance très faible permet d’obtenir un système de transport rapide très rentable à l’exploitation, tout en garantissant des tarifs bas. L’architecture en hauteur permet une sécurité accrue qui bénéficiera à la régularité des services rendus à la population.

 

  aerotrainI80-250 final av 1280

(aérotrain BERTIN à hélice  de 80 places  – Vitesse commerciale 250 à 300 km / h) 

 


  

 

Pour le fret, l’option des  Road-railers, permet d’allier l’efficacité du ferroviaire à la flexibilité du transport routier pur. Les remorques routières peuvent facilement utiliser des rails et des tracteurs routiers peuvent tout aussi facilement remorquer des convois de petite taille sur un réseau local.

 

Roadrailers        RRConvoy

Remorque routière montée sur rails                       Convoi local tiré par un tracteur rail-route.

 

Pour ce qui est du carburant, doter ces  « camions ferroviaires » d’une motorisation apte à consommer de l’huile de palme, permettrait de développer une agriculture bio-energétique d’autant plus rentable qu’elle permet une répartition naturelle de la richesse économique.

 

Les résidus de la production d’huile constituent un excellent apport nutritionnel pour le bétail. Ainsi, les secteurs agricoles et énergétiques coopèrent au lieu de s’affronter. Un peuple affairé, et la mise en place d’un tissu économique fortement interdépendant ne fera que renforcer la stabilité sociale. Cette accalmie pourra favoriser le déploiement de politiques plus ambitieuses.

 

 

 

Re-découvrir l’identité culturelle. En Afrique, comme en Amérique du sud d’ailleurs, la période post-coloniale est marquée par l’adoption du style « international ». Ce style résume toute les composantes économiques (le bâtiment, la nutrition, la production… ) qui s’inspirent du modèle européen au lieu de valoriser le capital naturel disponible localement. Dans le domaine de la nutrition cela peut se traduire par des habitudes alimentaires qui génèrent de forts courants d’importations de denrées telles que la farine ou de la conserverie. Ainsi, en plus d’une balance commerciale déficitaire, une telle politique  ne permet pas le développement d’emplois valorisant le potentiel local. Ce déséquilibre engendre l’émergence d’une population économiquement exclue. Frustrée, désœuvrée cette population cède facilement au désordre et à la violence. Ainsi, l’état en vient à investir des sommes conséquentes en matière d’aide sociale et de maintien de l’ordre là où un simple retour à un mode de vie pertinent   suffirait à résoudre substantiellement le problème.

 

 

Que ce soit dans les domaines du bâtiment, de l’énergie, l’importation du style « international »  contribue à faire apparaître des problématiques sociales et économiques auparavant limitées, voire inexistantes.

 

 

 

L’identité culturelle ne se limite pas à une vague vision nationaliste ou artistique. Il s’agit bien de redécouvrir le lien intime qui lie une population à sa terre et à re-instaurer une harmonie sociale et écologique qui ne peut faire l’objet d’aucun commerce aussi équitable puisse t il être.

 

 

 

En finir avec l’inhumanisme économique du  XX ème  siècle.  L’économie, c’est la façon dont les hommes s’organisent pour combattre la rareté. Sur la fin du 20ème siècle, l’économie a souvent réalisé l’inverse. Les crises économiques et écologiques que nous vivons démontrent de façon éclatante les conséquences d’un tel raisonnement. Ce n’est plus un secret :  La technologie, la finance doivent reprendre leur juste place au service de l’homme.

 

En France, en Europe, et plus largement, dans le monde, la compétitivité n’a fait qu’une seule chose : Exclure toujours plus d’humains de la scène économique.  Le besoin en main d’œuvre crée une distribution naturellement forcée des richesses. L’optimisation,  la compétitivité retirent ce verrou naturel et autorisent facilement la dématérialisation de la valeur ajoutée,  de là, la mobilité de la rétribution économique devient incontrôlable. En fixant géographiquement les activités et en cantonnant la technologie à rendre les tâches plus faciles, il est possible de cristalliser la richesse sur un périmètre donné. La population peut prétendre ainsi à un meilleur mode de vie et l’état peut améliorer ses recettes fiscales sans nuire au bien-être de la population.

 

 

 

 

Cristalliser la richesse se réalise naturellement en atomisant la production. En concevant des produits réparables et améliorables il est possible de lier durablement la richesse à une population, à une région.  Imaginez des voitures qui pourraient être assemblées et réparées au niveau local. Imaginez des téléviseurs, des machines à laver qui pourraient être améliorés dans des ateliers locaux au gré des évolutions technologiques. Imaginez des cycles de recyclage quasi-infinis ou les déchets deviendraient autant de ressources.  Ces nouvelles méthodologies d’organisations économiques sont plus connues sous le nom de «  Craddle to Craddle » ( Berceau à berceau).  Il ne s’agit pas de créer des économies subventionnées, mais bien des systèmes sains et rentables qui fonctionnent naturellement en mode  décentralisé : car ils seraient pensés spécifiquement pour cela.

 

 


Les options sont nombreuses, elles peuvent toucher de façon bénéfique tous les secteurs de la société. Il n’est pas question de céder à l’angélisme ni au mythe de la moralité absolue. La corruption, les financements occultes, les excès financiers, ont toujours existés ;  de la même manière que les virus et les microbes contribuent à l’équilibre de la vie terrestre. La vraie et la seule question est de définir un axe, un objectif dans lequel les bonnes choses, comme les mauvaises co-existent dans le cadre d’une finalité positive.

 

Or, j’affirme que c’est bien par manque d’objectif, de vision, que l’économie mondiale s’est retrouvée dans une crise profonde et destructrice.

 

 

 

Alors, peut-être que l’Afrique, en tant que berceau, source de la civilisation humaine, à un rôle à jouer : Montrer une nouvelle voie, de nouvelles options. A ce titre, j’estime que les nations Africaines peuvent à nouveau être à la source d’un nouveau commencement.

 

 

 

 

 

"Ceux qui rendent les révolutions pacifiques impossibles rendent les révolutions violentes inévitables." John Kennedy 

Par Alternotre - Publié dans : Nouvelle économie
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