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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 20:06

Bonjour, qu’est ce que je vous sers ? Derrière son guichet la serveuse affiche le regard volontaire de l’aspirant au titre du « collaborateur de la semaine ». Face à elle une jeune femme minaude en regardant au plafond « Big-Macs » et autres Caesar salades allégées. Je suis là, dans ce fast food surpeuplé à attendre mon tour… Que faire sauf à regarder le monde ? Alors je regarde et je m’étonne.

 

Je m’étonne de voir que l’essentiel de la clientèle semble être constituée de lycéens voire, collégiens. Je suis intéressé par les facilités de paiements sponsorisées par la RATP ou bien la Région Ile de France. Je suis amusé par les slogans « manger et bouger » qui donne à cet improbable ensemble un semblant de moralité.

 

Il fut une époque où ces adolescents se nourrissaient ou bien au réfectoire ou bien à leur domicile. A cette époque, la communauté finançait des cantines. Correctement administrées, ces dernières se fournissaient sur un marché local voire régional. Malgré une fonction clairement « utilitaire, les menus parvenaient malgré tout à être relativement diversifiés tout en étant socialement égalitaire. Les enfants étaient maintenus dans un milieu maîtrisé où la cantine pouvait leur apprendre à se nourrir de la même manière que les classes devaient leur apprendre à vivre.

 

 

Aujourd’hui, nous avons laissé le droit aux jeunes de vivre une expérience nutritive enrichissante... Pour le business... Ils peuvent profiter de leur pause déjeuner pour se goinfrer d’hamburgers et autre saucisses frites. Ils peuvent utiliser le pouvoir d’achat de leur parents à leur guise et osciller entre Quick, Mac Donald et autre Kebab le tout au gré des modes et des petits cadeaux marketing qui leur sont distribués. Et si l’argent vient à manquer ? « Pass Navigo » et cartes « Imagin R » leur permettrons de se joindre à la fête à moindre coût… même les Chèques restaurant sont acceptés !

 

Quel dommage pour celui qui n’a pas les moyens ! Ringardisé dans sa petite cantine grisâtre, il devra mâchonner une laitue, apprécier un « carottes–vapeur - blanc de poulet » en attendant un honteux yaourt nature.  Frustré d’une telle disgrâce, il mettra tout en œuvre pour rejoindre de temps en temps ses comparses au fast food afin d’avoir le droit de citer à la reprise de cours.

 

Pour le reste, que l’on ne s’inquiète pas trop de ces bourrelets disgracieux où de ces vêtements bien distendus par ces tissus chargés de graisse ; la bienveillante assurance sociale veille sur le bien être de ces jeunes valeureux consommateurs !

 

Tout va bien dans le pire des mondes.
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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 21:36

" C'est Maintenant ! 3 ans pour sauver la planête". Dans cet ouvrage, Jean-Marc JANCOVICI et Alain GRANDJEAN nous permettent enfin de regarder l'avenir droit dans les yeux et vous donne la force d'y croire ! Au travers d' exemples simples et efficaces, "C'est Maintenant" expose un veritable plan d'action pour une sortie de crise durable et vraiment équitable : La lecture de cet ouvrage devrait être rendue obligatoire pour tous nos gouvernants !!!

La Crise. Voici presque un an que nombre de spécialistes se sont emparés du sujet. Ex Golden boy et anciens conseillers présidentiels, tous se pressent sur le bon filon et nous expliquent pourquoi nous en sommes là. La belle affaire ! Hier encore tous étaient aux commandes. Ils pouvaient agir et tous n'en ont rien fait. Vingt ans plus tards ils se réveillent et nous expliquent qu'ils ont tout compris et que tout va changer : Et nous devrions les croire ?


Tous les jours on semble vouloir nous rassurer dès que le PIB frémit à la hausse ! Cela vous viendrait il à l'idée de confondre un chiffre d'affaire avec le bénéfice net après impôts ? Quand vous regadez votre fiche de paie, regardez vous votre salaire brut ? Ou bien votre salaire net qui va vraiment dans votre poche ? C'est, entre autre, ce que nous explique "C'est Maintenant" en nous démontrant que nos ministres et dirigeant savent si bien compter qu'ils nous mènent tout droit dans le mur. Dès les premières pages, le lecteur comprend oh combien nous sommes tous frappés d'une dangereuse myopie sociétale et économique.

Rien n'est perdu, nous pouvons agir... Mais le temps presse !


Un plan existe, à vous de le lire et de le faire savoir d'urgence !

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 11:30
Ces dernières années, nous avons pu assister au "réveil écologique" des élites politiques et industrielles. Des idées, hier, utopiques, sont aujourd'hui devenues révolutionnaires, voires, visionnaires. La voiture électrique et les solutions hybrides font parties de ces nouvelles "idées neuves". Enjeu commercial et bientôt, électoral, la voiture "verte" est devenu l'objet de toutes les attentions. La course au zéro CO2, ou presque, est lancée et gare aux quelques hérétiques qui osent remettre en question ces changements. Il y a la crise, nous avons des chômeurs et la roue ainsi électrifiée va les remettre au boulot !
 
Si l'on prend un peu de recul, on est assez surpris de voir que tout ce que l'on nous propose semble s'inscrire dans une étrange continuité. Tout semble s'orchestrer de manière à ce que nous gardions un mode de vie quasi identique, à l'exception du fait qu'il sera peut être "plus propre".

Nos déplacements sont ils si nécessaires ?  
Si l'objectif est de diminuer notre "empreinte écologique" pourquoi dès lors ne pas étudier les raisons de nos déplacements ?  Chaque matin, ce sont des millions de personnes qui empruntent une gamme de véhicules divers et variés pour se rendre sur leur lieu de travail. Mais pourquoi ne travaillons nous pas à déplacer le lieu de travail au plus proche de tous ces voyageurs ? Combien d'énergie serait économisée si ne serait ce que 30 % de la population active pouvait exercer son métier au plus proche de son domicile ? Et si on bâtissait des habitations plutôt que des bureaux ? Et si on améliorait la répartition géographique de la population au lieu de la concentrer dans un "Grand Paris" dont le seul mérite sera de créer plus de problèmes qu'il n'en résoudra ?

La rupture verte : un nouveau dogme qui ne dit pas son nom. 
Le changement, la rupture, semble ainsi se borner à  "verdir" une organisation industrielle et commerciale sans pour autant en remettre en cause les fondamentaux sociologiques et structurels. On s'inquiète de l'avenir de l'automobile mais personne ne s'interroge sur la place sociétale excessive de cette industrie. Il faut donc acheter chinois, manger des fraises bios en hiver et chaque matin rouler vert, et tout irait ainsi pour le mieux ?
 
Je suis très perplexe face à cette révolution verte et déjà dogmatique qui semble soigneusement éviter des questions dérangeantes, et pourtant, fondamentales.
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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 23:39
Les restes d'un mode de transport appelé "Aérotrain".
En ces premiers jours de mai, Alternotre est allé se promener du côté d'Orléans. Sur l'ex Nationale 20 en direction de Paris, l'ancienne route royale rentre dans la charmante localité de Saran.  Au sortir du village notre parcours longe une étrange construction de béton. Sur 18 kilomètres, une sorte de monorail chemine tout au long de notre parcours. Bientôt, tout se termine par une étrange plateforme, solitaire au milieu de nulle part. Ce que nous avons vu, ce sont les restes d'un mode de transport appelé Aérotrain.


 
Durant les années 60 et 70, il était question de déployer un système de transport à grande vitesse sur l'ensemble du territoire national. Bientôt deux systèmes rentrèrent en conccurence. D'un côté, des motrices ferroviaires classiques à grande vitesse :  On parla bientôt de turbotrain et par la suite de TGV.  De l'autre il y eu l'Aérotrain: Un simple fuselage d'avion reposant sur un "coussin d'air" et poussé par une souffante à hélice ou à réaction. Légère, peu couteuse et rapide à construire, cette idée simple devait ouvrir une nouvelle ère pour notre pays. Orléans / Paris en 30 minutes. Paris / Lyon en 1 H 30... Grâce à ce système, les 12 métropoles d'équilibre devait être reliées par un "super métro", populaire et bon marché. Exit l'aviation à courte distance. Au revoir les voies ferroviaires lourdes et coûteuses. Avec l'aérotrain en moins de 10 ans il était possible de traverser la France entière en trois heures maximum.
 
Le TGV a "plombé" l'avenir économique de la France.
On admet couramment qu'une  voie d'aérotrain est 2 à 3 fois moins couteuse à déployer qu'une voie TGV. Sur les 30 dernières années, à investissement égal, on peut raisonnablement estimer qu'avec l'aérotrain nous aurions un réseau grande vitesse 2 à 3 fois plus étendu qu'actuellement avec le TGV. La possibilité d'avoir très rapidement un réseau national à grande vitesse aurait probablement poussé les grandes entreprises à se déployer de manière plus harmonieuse sur tous le territoire au lieu de se concentrer  principalement en île de France. Mieux répartie sur tout le territoire la pression urbaine aurait endigué la hausse des prix de l'immobilier tout en préservant notre environnement péri-urbain. Peu cher, efficace, l'Aérotrain est  assurément un système de transport que nous aurions pu exporter facilement. Rapidement et massivement déployé, aisément rentable, l'Aérotrain aurait certainement pu permettre de maintenir une politique tarifaire dans les limites du raisonnable tout en garantissant un haut niveau de service. Quand à La SNCF, celle ci aurait pu concentrer ses forces sur ses activités de fret ferroviaire, de fer routage ainsi que sur les dessertes passager au niveau pan-régional. Mieux organisée, la France aurait pu pleinement jouer son rôle de carrefour d'échanges européens, voire mondiaux et en tirer de nombreux bénéfices.   Avec l'Aérotrain, c'est toute une approche économique et sociale que nous étions en mesure de ré-inventer.
 
 
Le TGV une couteuse impasse technologique.
30 ans après, l'extinction de ce rêve, la piste de l'aérotrain en l'état pourrait toujours permettre la circulation de rames à plus de 400 Km/H. Pour le TGV, Il a fallu 5 ans entre 1976 et 1981 pour construire 409 Km de voie. En 1992, du fait d'une usure précoce de la ligne il fallut tout refaire. Les travaux de réfection se sont terminés en 2006...Et encore, la voie sud devra encore subir des modifications pour accepter le passage des "AGV".  Le TGV nécessite l'emploi d'une rame spéciale qui contrôle très régulièrement l'état de la voie. L'érosion causée par les roues du TGV nécessite une maintenance constante et régulière de rails faits d'un acier de plus en plus coûteux. L'Aérotrain, lui demandait ... l'équivalent de 4 Hommes heures... Par an et d'une piste de béton quasi-inusable.  En refusant l'aérotrain nous avons troqués les ailes de pégase contre la lourdeur d'un géant au pieds d'argile.
 
Le 5 mars 1974, l'aérotrain validait une vitesse commerciale supérieure à 350 Km / heure avec un record établi à 430,2 Km par Heure. La vitesse commerciale du TGV était alors limitée à 270 Km / Heure. Il a fallu attendre le 26 février 1981 pour que le TGV atteigne expérimentalement les 380 Km / Heure... Et encore...en légère descente.  
 
Aujourd'hui commence à se profiler la possibilité d'utiliser la lévitation magnétique. Encore coûteuse et fragile, cette technologie prendra inévitablement le pas sur le rail. D'ici là nous aurons probablement terminé le déploiement du TGV et la migration technologique de notre réseau sera impossible, a moins de tout refaire. En revanche, pour l'aérotrain, sa technologie et sa voie étant très similaires à la lévitation magnétique, il aurait été possible de basculer progressivement vers cette nouvelle technologie. Clairement, a terme, le TGV est une couteuse impasse dont il nous sera difficile de sortir.
 
 
TGV : une décision prise à la légère.
Trop simple, pas assez cher, pas assez compliqué. Au bout du compte, voici ce que l'on a reproché à l'aérotrain. Soutenu par le président Pompidou, le projet a été torpillé par l'establishment industriel de l'époque. Avec le recul de l'histoire, il apparaît même que la plupart des critiques à l'encontre de l'aérotrain étaient infondées. Le TGV pouvait sois-disant utiliser le réseau classique... Aujourd'hui on ne compte plus les nouvelles gares et les projets de voies nouvelles. Le TGV était plus silencieux ? En 1974, lancé à 350 Km H l'aérotrain était mesuré à 90 décibels quand à seulement 270 Km/h le TGV était supérieur à 100 décibels. Le TGV était supposé être plus économe ? Aujourd'hui nous savons qu'avec des coûts infrastructurels et des frais de maintenance très faibles, l'Aérotrain était certainement une meilleure option. L'aérotrain était énergivore ? Ce jugement est largement contestable car fondé sur l'usage d'un appareil qui n'était qu'un prototype, non affiné,  non finallisé et de fait, promptement "enterré".

 
Vous pourrez rencontrer et échanger avec quelques passionnés sur le forum www.aerotrain.fr . Ils vous expliqueront en détails la formidable opportunité qui nous a été enlevée.
 
Une fois de plus, nous avons regardés nos pieds au lieu de porter nos yeux vers l'horizon.
 
Note : 18 kilomètres ont côtés 24 millions de francs en 1969. Corriger cette valeur sur la base d'une inflation de 5% l'an donne un chiffre de 390 millions d'euros en 2008. Soit 1 300 000 Euros le Kilomètre de voie. Pour le TGV, la récente extention Est du réseau donne un chiffre de 3 300 000 Euros le kilomètre de voie. Compte tenu que l'aérotrain devait utiliser le traçé existant de la A6, (mutualisation d'un couloir logistique)  estimer qu'une voie d'aérotrain coûte 2 à 3 fois moins cher qu'une voie TGV est probablement assez proche de la réalité.
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Published by Alternotre - dans Les occasions manquées
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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 11:50
Certaines inventions avaient simplement le tort d'être trop en marge des grands courants de pensée. C'est le cas du moteur Stirling. Malgré un potentiel non négligeable, cette motorisation atypique se limite actuellement à quelque domaines d'application très spécifiques (spatial, militaire, solaire...)
 
En 2008, une société suédoise, PRECER, a décidé d'étudier un petit véhicule innovant : LE BIORACER. Ce sympathique buggy biplace hybride  utilise un groupe générateur stirling pour alimenter sa motorisation électrique. La rupture ne s'arrête pas là puisque le carburant utilisé est ... du bois. La consommation est donc évaluée en kilogrames par kilomètres ! Ainsi, pour 10 Km, cet engin est dit consommer 1 Kg de bois en granulés.
 
Les professionnels du secteurs admettent que 2 kgs granules équivallent à 1 litre de fioul*. Cela laisse penser  que ce véhicule brûle l'équivalent de 5 litres de fioul aux 100 Km.
 



Rassurons nous, je ne pense pas que nos amis Suédois aient pour intention de raser leur forêt. Cependant, cette démonstration prouve une fois de plus l'extraordinaire flexibilité des moteurs stirlings. Bois, huile végétale brute, solaire, voir carburant conventionnel... Ce type de motorisation sait s'en satisfaire et ce, sans modifications importantes.

C'est la possibilité de valoriser de la biomasse sur une chaîne de production courte et potentiellement équitable.
 
Un bel exemple d'innovation et de pertinence face aux enjeux économiques et écologiques de notre temps !
 
Il ya peut être là une bonne idée à creuser... Souhaitons que cela inspire nos constructeurs nationaux !


Notes :  
 
La documentation sur le PRECER BIORACER peut être téléchargée : ICI
Une vidéo est disponible : http://www.youtube.com/watch?v=ehWbFoMfmMo
* Source http://www.agrobois.com/granule-bois/pouvoir-calorifique-granule-bois.php
Vous trouvrerez plus d'information sur les moteurs stirling à sur le lien suivant : http://www.moteurstirling.com/
 
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Published by Alternotre - dans Innovations
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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 11:19

Active Wheel : Une révolution qui dérange.
Octobre 2008, Michelin annonce la mise au point de son active Wheel. Il s'agit ici d'une "roue moteur" qui intègre en son sein propulsion, suspension et direction. Grâce à cette innovation, l'espace moteur se retrouve disponible pour d'autres applications.

Cette idée révolutionnaire remet en cause toute l'organisation industrielle supportant les automobiles conventionnelles. L'essor de l'active wheel signifie que fondeurs et autres fabricants de pièces mécaniques doivent changer de point de vue afin de s'adapter à cette nouvelle configuration.  En revanche, ce changement est assurément synonyme une nouvelle approche industrielle porteuse d'avenir et d'emplois durables.

Immédiatement, Le constructeur automobile Venturi à fait savoir que sa future et sportive volage utiliserait cette technologie. Dans la foulée, sur un registre plus grand public, un autre constructeur propose une opel Agila modifiée (La Will) qui utiliserait deux "roues moteur" : Il s'agit de Heuliez.


Six mois plus tard. : Heuliez dépose le bilan.
Hormis quelques politiques opportunistes, personne ne tend la main à cette société pourtant prometteuse. Malgré l'existence de fonds de soutien. En dépit de l'énorme potentiel industriel représenté par l'usage d'active wheels, les pouvoirs publics opposent un silence géné et éludent les questions qui lui sont posées.

- Renault, calme le le jeu social en ramenant une ligne de fabrication en France et en créant 400 emplois.

- Peugeot, tenant des voitures hybrides à hautes performances, voit son dirigeant remercié et remplacé par Mr Varin, pur produit de l'industrie traditionnelle de l'acier et de la fonte.

- Michelin, lui, ne communique pas. Néammoins, si l'on considère que l'Active Wheel se développera en Chine en partenariat avec MGL, on peut comprendre qu'un rejet de l'establishement industriel français ne soit pas une catastrophe en soi même.

Quand aux salariés de Heuliez, ils paieront le prix fort pour avoir oser croire en autre chose que la voie conventionnelle et dogmatique.

Comme le disent certains de nos conccurents : Le plus sûr moyen de vaincre la France est d'attendre qu'elle se tire une balle dans le pied.

Qu'ils se rassurent, en ce qui concerne le domaine de l'automobile, c'est en bonne voie !

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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 13:09
Protectionnisme, ce concept fait presque aussi peur que celui de nationalisme. Les défenseurs de la mondialisation prétendent que la disparition des barrières douanières permet de mieux répartir les richesses et de permettre le décollage économique de nations qui seraient autrement écrasées par les "grandes puissances". Certes, la Chine, l'Inde, le Brésil, le Maroc... Et bien d'autres états "ateliers" ont fait l'expérience d'une  croissance économique fructueuse.  Mais en fin de compte, on observe que nos économies ont simplement transférés un savoir faire et des outils vers des nations dont le seul atout était d'avoir une main d'oeuvre peu coûteuse encadrée par des organes politiques complaisants et opportunistes. Des méthodes de production simples et efficaces, ont permis de générer des quantités incroyables de biens à des prix défiant toute conccurence. Depuis plusieurs années, nous avons ainsi utilisé notre épargne, puis le crédit pour financer l'achat de biens de consommation et maintenir nos fabuleux acquis sociaux et économiques.
 
- Pour toutes les grandes puissances, le maître mot c'était : Consommer et se distraire !
- Pour toutes les économies émergentes, le maître mot c'était : Produire et s'enrichir !
 
Aujourd'hui, les ateliers du monde se retrouvent assis sur un assez joli trésor de guerre, fruit d'un quart de siècle d'une croissance phénoménale. ces richesses ont été investi dans du dollars, de l'euro des titres, des fonds divers et variés dont la rentabilité dépendait uniquement du bon fonctionnement du système bancaire et financier...
 
Aujourd'hui, les pays "consommateurs" se retrouvent à la tête d'une dette abyssale fruit d'un quart de siècle d'une consommation sans limites. Ces mêmes organise bancaires et financiers se retrouvent perclus de créances insolvables...
 
On ne peux plus acheter / Ils ne peuvent plus vendre... Le pactole amassé voit sa valeur tomber tous les jours...Et maintenant ? Que faisons nous ?
 
C'est à ce niveau que j'ose reparler de protectionnisme. Il s'agit d'introduire un outil régulateur au niveau mondial. Il faut mettre en oeuvre des dispositifs obligant les états à valoriser en priorité leur marché intérieur. Il faut d'abord valoriser toutes les ressources industrielles régionales, nationales, puis européennes, puis mondiales.  Il faut introduire de la cohérence dans la manière dont la mondialisation doit s'articuler afin qu'elle puisse apporter au plus grand nombre les fruits durables d'un progrès économique et social ancré dans le concret.
 
La mondialisation telle que nous la connaissons est un accord de dupes détruisant  l'individu et la planête. Sa réforme fait certainement partie de notre sortie de crise. 
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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 12:16
Crise : Serions nous entrain d'ouvrir les yeux ?
Alors que nous nous enfonçons dans les afres de la crise économique, des industriels semblent prendre soudainement conscience que la reprise devra s'appuyer sur des produits de nouvelle génération. Fruits de cette nouvelle idéologie, les véhicules hybrides et électriques fleurissent tous les jours. PSA, Renault, Bolloré, Ford... Tous nous déballent moults trésors et promesses d'une énergie "verte" et d'une vie plus juste. Une nouvelle pensée unique est en train de naître: Se nourir "bio" et rouler à l'électron sera bientôt de mise. Face à une telle détermination, on pourrait croire que les choses vont enfin changer. La crise nous aurait elle enfin ouvert les yeux ?
 

De nouvelles voitures pour de nouvelles souffrances.
Forts de leurs nouvelles promesses écologiques les industriels de l'automobile cautionnent d'étranges manoeuvres géopolitiques. La Bolivie, le Népal concentrent à eux seul les 2 tiers des ressources connues en lithium. Si l'avenir de nos batteries "vertes" semble ainsi garanti, on ne saurait en dire autant de celui des populations dont le seul malheur est de vivre assis sur quelques tonnes de ce précieux minerai. Que penser de ce nouveau projet hydroélectrique sur le Bramapoutre ? Que veulent dire ces bruits de bottes autour des mines de cuivre du Katanga ?
 
Les grands esprits qui préparent activement notre avenir sont les mêmes qui ont façonné notre présent. Je ne vois pas pour quelles raisons ils seraient soudainement capables de raisonner autrement qu'au travers de la seule culture de la prédation. De nouveaux massacres, de nouvelles formes d'oppression semble vouloir accompagner notre renaissance prochaine. 

Ainsi, à force d'aveuglement, la fée électre risque bien de se transformer en une sorcière des plus sinistre.
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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 22:57

Dans son excellent ouvrage "La crise et après ?" Mr Attali nous livre une brillante pensée. ...En 2007... "Tout ceux qui ont alors les moyens d'enrayer cette dérive ont quelque chose à gagner à sa poursuite : Les politiques parce que la croissance économique comble leurs électeurs ; les emprunteurs, parce que cela leur permet d'obtenir une maison au dessus de leur moyens ; Les banquiers, les notateurs, les intermédiaires, les rehausseurs de crédit ; parce qu'ils prélèvent au passage de formidables commissions, sans commune mesure avec la richesse créée. Seul à y perdre : L'avenir. Car l'avenir n'est pas un décideur."

Quelques faits :

  • En 2005 - Le groupe Renault-Nissan réalise un bénéfice net de 3.36 Milliards d'Euros.
  • En 2006 - Le groupe Renault-Nissan réalise un bénéfice net de 2.86 Milliards d'Euros.
  • En 2006 - Coût du développement de la Laguna III 1.052 Milliards d'Euros. Le tout a été réparti entre frais d'étude (606 millions), investissements industriels (407 millions) et frais de démarrage (39 millions). 32 Mois de développement.
  • En 2007 - Le groupe Renault-Nissan réalise un bénéfice net de 2.66 Milliards d'Euros.
  • En 2008 - Coût du développement de la Mégane II & Mégane Coupé 1.8 Milliards d'Euros. On y compte notamment 810 millions d’euros d’investissements industriels sont répartis comme suit : 370 millions d’euros investis chez les fournisseurs et 440 millions d’euros dans les usines, principalement dans les usines de Douai et Palencia.

 

  • En 2009 - L'état Français entend soutenir Renault & PSA à concurrence de 5 Milliards d'Euros au minimum.

Vision "consumériste" de l'automobile. Slogans publicitaires à la limite de la mauvaise foi, voire du mauvais goût. Produits prestigieux dissimulant un coeur de marché orienté sur des véhicules low cost. Si l'argent du consommateur français est bon, assurer une industrie et des emplois durables n'est pas une priorité. Il faut être rentable, le reste n'est qu'accessoire.


 

"La France avance Renault accélère"... "Nouvelle mégane coupé, il est temps de changer..."... Mais de qui se moque t on ???


Sur le trône de son empire chancelant, Carlos Ghosn se livre désormais à un médiocre chantage au chômage tout en clamant la bouche en coeur que la voiture électrique durable est sa seule priorité, mais qu'il faut l'aider pour l'investissement industriel et la recherche...pour une commercialisation en Israël à l'horizon 2011... Ben voyons !

 

On organise un grenelle pour 2 constructeurs institutionnels et pas un mot sur des systèmes de transport alternatifs valorisant une industrie de proximité. Rien sur le développement du télétravail pour optimiser les déplacements. Silence sur l'adaptation des diesels pour qu'ils puissent brûler des huiles brutes produites à partir d'algues ou de déchets agricoles. Discretion sur un investissement immédiat dans des hybrides diesels (ou huile) dont la consommation est divisée par deux. Pas de clarifications sur la question de l'hypotétique voiture pneumatique. Rien sur l'usage de moteurs électrique de nouvelle génération ... Autant d'idées, autant de possibilités de questions sans réponses au bénéfice d'une stratégie... De la continuité, après l'orage...




On confie notre avenir industriel à des sinistres cigales déguisées en fourmi : Et ça ne dérange personne ?

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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 15:42
En France, au titre de l'impôt sur le revenu, l'administration parvient à taxer le contribuable sur une ressource qu'il n'a pas. Pire, le fisc parvient même à ponctionner deux fois certaines portions de vos revenus. Comment ?
 
Prenons l'exemple de l'habitat. Vous êtes locataire. Chaque mois, une portion non négligeable de vos revenus partent dans la poche de votre propriétaire. Or, curieusement, cet argent, que vous n'avez plus dans votre poche,  fait tout de même partie de la base imposable. Là où cette histoire devient drôle, c'est que l'argent que vous avez donné au titre de votre loyer, va une deuxième fois être taxé au titre des revenus de votre propriétaire.
 
En conclusion : Pour 100 Euros de revenus, l'état en prend 10 dans votre poche et encore 10 dans la poche de votre propriétaire... Et le tour et joué !
 
Vous êtes propriétaire de votre résidence principale. Vous payez chaque mois votre banque pour rembourser votre achat. Pour les même causes, on aura les mêmes effets. 10 seront ponctionnés chez vous et RE-belote chez la banque au travers de l'impôt sur les sociétés...
 
Dans un système "équitable" animant une société moderne, nous pensons que toutes les dépenses liées aux besoins "primaires" (se loger, se vétir, se nourrir et, dans une certaine mesure, se déplacer...) ne devraient pas faire partie de vos revenus imposables. Ces dépenses élémentaires devraient être déduites de la même manière que les sociétés déduisent leur frais généraux de leur revenus.
 
S'il s'agît de participer à la relance en redonnant du pouvoir d'achat aux contribuables, il pourrait être intéressant de commencer par là.
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